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Herbier du Collège St Cyr de Matour

Herbier du Collège St Cyr de Matour
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26 juin 2010

Le tilleul

Son nom:

Le tilleul d'Amérique (Tilia americana ou Tilia glabra) est plus connu ici sous le nom de « bois blanc », probablement à cause de son bois, justement, qui de tout temps a été prisé par les ébénistes, les sculpteurs et les luthiers. Le sens du nom générique latin, Tilia, reste obscur, mais on sait toutefois que, dès le XIIIe siècle, le mot « teille », qui en est dérivé, désignait spécifiquement l'écorce de cet arbre, que l'on utilisait pour fabriquer des cordes et des nattes. Par la suite, « teille » en est venu à désigner l'écorce de diverses autres plantes textiles, dont le chanvre, « teillage », l'opération qui consistait à séparer les parties ligneuses de la fibre, « teilleur », l'ouvrier qui se consacrait à cette tâche, et « teilleuse », la machine à teiller. Tout un petit vocabulaire technique est donc né autour de la précieuse écorce de ce non moins précieux arbre.

En grec, il porte le nom de Philyra, en hommage à la mère du centaure Chiron, dont on assure que les pouvoirs ont toujours été bénéfiques aux êtres humains. Le tilleul est d'ailleurs considéré comme un symbole d'amitié et de fidélité. Révéré à travers les âges, chanté et glorifié dans les poèmes, il appartient aux plus anciens folklores européens. Dans certaines traditions, on dit qu'il représente à la fois les vertus masculines de la force et du pouvoir, et les vertus féminines de la réceptivité et de la contemplation.

CA SE MANGE:

Les Iroquois et les Saulteux consommaient les jeunes pousses et les rameaux, crus ou cuits. Quant à l'écorce, ils la cuisaient d'abord longuement puis la broyaient et l'ajoutaient aux bouillons de poisson ou à de l'huile de poisson qu'on intégrait ensuite aux ragoûts.

Les jeunes feuilles encore translucides et très tendres sont excellentes en salade. On peut également les faire lactofermenter. Plus âgées, elles ont été séchées puis réduites en farine et ajoutées à des céréales. Réputé pour être très nutritif, ce plat était répandu lors de la dernière guerre mondiale alors que les nazis tentaient d'affamer la population française. On a aussi employé les feuilles comme fourrage pour le bétail.

On peut ajouter les fleurs aux salades de fruits ou de légumes, qu'elles parfumeront agréablement. Les fruits rôtis, que les anglophones désignent sous le nom de monkey-nuts, ont servi à préparer un succédané de café. Quant à la sève, elle est, paraît-il, fort bonne à boire. On peut aussi en faire du sirop, mais le rendement est faible.

Pour nombre d'Européens qui, contrairement à nous, peuvent en trouver sur le marché, de tous les miels, le miel de tilleul est celui qui possède la saveur la plus délicate.

Toutefois, l'usage le plus connu est celui qui consiste à boire sa tasse de tilleul, à la maison ou au café, comme cela se fait depuis toujours en France, où c'est encore l'infusion la plus répandue. C'est d'ailleurs très précisément l'odeur suave de l'infusion, associée à celle des madeleines, qui, en réveillant ses souvenirs d'enfance, inspira une grande partie de l'oeuvre de Marcel Proust. C'est quand même pas tout à fait rien et c'est pour cela qu'on va jouer, le temps d'une collation, à se prendre pour Proust. Attention, toutefois, les madeleines doivent leur célèbre légèreté à une overdose de beurre. Vous trouverez la recette dans Documents associés.

Et ça soigne quoi?

Sédatives et légèrement hypnotiques, sudorifiques et diurétiques, les fleurs de tilleul ont servi à soigner les spasmes, les troubles digestifs, l'insomnie, les névroses et, parce qu'elles agissent sur l'hyperviscosité et l'hypercoagulation sanguines, l'athérosclérose et la pléthore.

Plus récemment, on a découvert qu'elles augmentaient la résistance non spécifique de l'organisme, ce qui en fait un excellent remède contre la grippe et le rhume, particulièrement chez les enfants. Dès l'apparition des premiers symptômes, on alite l'enfant et on lui donne 2 ou 3 tasses d'infusion par jour. En Europe, on les prend très souvent avec des fleurs de sureau noir, considérées elles aussi comme capables de stimuler la résistance non spécifique de l'organisme.

On a dit que certaines espèces de tilleul, dont le tilleul américain, pouvaient provoquer des vomissements et de la diarrhée chez certaines personnes, mais cela n'est pas confirmé par la tradition médicale nord-américaine. Ainsi, selon les Soeurs de la Providence, tant le tilleul d'Europe (Tilia europoea) que le tilleul d'Amérique sont employés en médecine. « C'est un breuvage agréable, écrivent-elles dans leur Matière médicale, qui convient bien dans les lassitudes, les digestions lentes, les dérangements nerveux. » De son côté, dans sa Flore Laurentienne, le Frère Marie-Victorin parle des propriétés antispasmodiques et diaphorétiques des fleurs de notre espèce. On peut donc les consommer sans crainte. Infuser dix minutes 15 à 30 grammes par litre. Prendre 2 à 4 tasses par jour.

L'aubier de tilleul sauvage, réputé pour combattre l'arthrite, les rhumatismes, la cellulite, les états migraineux et les calculs biliaires et rénaux, provient du Tilia sylvestris, une espèce qui pousse dans le sud de la France et qui serait passablement différente des autres.

Par voie externe, les Amérindiens employaient une décoction de l'écorce interne pour laver et traiter les brûlures. Les hospitalières employaient l'écorce et les feuilles sous la forme de cataplasmes émollients contre les enflures douloureuses et l'inflammation des yeux.

Le bain aux fleurs de tilleul est réputé pour soigner la fatigue nerveuse, l'insomnie et l'anxiété. Il ferait des merveilles auprès des enfants irritables ou hyperactifs. On prépare d'abord une infusion avec 1 1/2 tasse de fleurs dans 1 litre d'eau. On filtre et on ajoute l'infusion à l'eau du bain. On recommande de faire tremper le « petit monstre » une quinzaine de minutes dans ce bain avant de le mettre au lit. Après quoi, on prendra soi-même un bain semblable, histoire de se calmer les nerfs...

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26 juin 2010

Le charme

Charme


Charme
Carpinus caroliniana
Classification de Cronquist
Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophya
Classe Magnoliopsida
Sous-classe Hamamelidae
Ordre Fagales
Famille Betulaceae
Genre
Carpinus
L., 1753
Classification APG II
Ordre Fagales
Famille Betulaceae

Les charmes constituent un genre d'arbres et d'arbustes de la famille des Bétulacées (sous-famille des Coryloïdées) des régions tempérées de l'hémisphère nord, d'Asie Mineure et d'Europe. Ce genre (Carpinus) compte une trentaine d'espèces.

Étymologie

Le mot charme est issu du nom latin du charme commun, carpĭnus. Ce mot viendrait des racines celtiques, car, désignant le bois et pen désignant la tête, car le bois de charme servait à fabriquer les jougs.

Caractéristiques générales

Les charmes sont des arbres pouvant mesurer jusqu'à 25 mètres, à feuilles caduques, alternes, petites (de 3 à 10 cm de long), simples, avec le bord du limbe finement denté.

Les fleurs sont regroupées en inflorescences, en forme de chatons pendants, pollinisées par le vent. Les fleurs mâles et femelles se trouvent sur des chatons distincts mais les deux sexes sont présent sur chaque plante (espèce monoïque). Les fleurs mâles dépourvues de périanthe sont réduites aux étamines au nombre de 10 à 20. Les fleurs femelles ont un pistil constitué d'un ovaire à deux loges surmontés de deux stigmates et sont munies d'un calice.

Les fruits sont des akènes ligneuses de 3 à 6 mm de long, attachée à une bractée en forme de feuille simple ou trilobée qui forme une aile favorisant leurs dispersion. On trouve généralement de 10 à 30 graines par chaton.

Le tronc et les plus grosses branches sont parcourus de cannelures hélicoïdales. L'écorce a des tâches blanches.


Phrase mnémotechnique

Cette dentition des feuilles de charme a d'ailleurs donné la fameuse phrase mnémotechnique "Le charme d'Adam c'est d'être à poil" que l'on doit comprendre comme: les charmes ont des feuilles dentées alors que les Hêtres ont des feuilles poilues.

Distribution

Les espèces de charmes sont originaires des régions tempérées de l'hémisphère nord, principalement de l'Extrême-Orient et notamment de la Chine. Une seule espèce est d'origine nord-américaine (le charme d'Amérique) et deux sont européennes (le charme commun et le charme d'Orient).

La plus grande charmaie naturelle d'Europe est la Forêt de la Hardt qui occupe l'Est de la Région mulhousienne.

Principales espèces [

  • Carpinus betulus L. — Charme commun
  • Carpinus caroliniana Walter — Charme d'Amérique
  • Carpinus cordata Blume —
  • Carpinus coreana Nakai
  • Carpinus faginea Lindl.
  • Carpinus fastigiata Charme fastigié
  • Carpinus fargesiana H. J. P. Winkl. —
  • Carpinus henryana (H. J. P. Winkl.) H. J. P. Winkl.
  • Carpinus laxiflora (Siebold & Zucc.) Blume —
  • Carpinus japonica Blume — Charme du Japon
  • Carpinus kawakamii Hayata
  • Carpinus orientalis Mill. — Charme d'Orient
  • Carpinus polyneura Franch.
  • Carpinus tschonoskii Maxim. -
  • Carpinus turczaninowii
  • Carpinus viminea Wall. ex Lindl.

Utilisation [modifier]

Le charme commun qui supporte bien la taille est fréquemment planté comme arbre d'ornement dans les parcs et jardins, et pour constituer des allées (charmilles) et des haies.

Le bois des charmes est très dur, dense et blanc et la difficulté rencontrée pour le travailler a limité son utilisation. Il est toutefois recherché pour les usages nécessitant un bois dur, comme les étals de boucher, des maillets ou des manches d'outils. Il est aussi employé comme bois de chauffage (excellentes braises) et en tournerie. Son nom anglais, hornbeam, rappelle cette caractéristique du bois. Le charme d'Amérique porte aussi le nom de bois de fer (Ironwood).

arb_plante_061l'arbre   : 

au printemps

en été

en autonme

en hiver

21 juin 2010

la charmille

La charmille

son nom:

Une charmille est une allée (éventuellement couverte) ou une forte haie taillée constituée de charmes.

ça se mange:

La charmille ne se mange pas.

ça soigne:

La charmille ne soigne pas.

21 juin 2010

Le marronnier

Marronnier commun                    marronier                                               

Marronnier commun
Aesculus hippocastanum à Kiev
Classification classique
Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Ordre Sapindales
Famille Hippocastanaceae
Genre Aesculus
Nom binominal
Aesculus hippocastanum
L., 1753
Classification phylogénétique
Ordre Sapindales
Famille Sapindaceae

Le marronnier commun (Aesculus hippocastanum L.) est un arbre de la famille des Sapindacées. Il a de nombreux autres noms communs tels que marronnier d'Inde, marronnier blanc, châtaignier de mer, marronnier faux-châtaignier ou marronniers (ou châtaignier) des chevaux.

Ses cousins nord américains sont nommés paviers. Ils ont des feuilles plus lisses et non dentelées, avec des fleurs qui rappellent celle du marronnier européen.

Le marronnier est très répandu dans les parcs publics et le long des avenues en Europe et Amérique du Nord.

Sommaire

  • 1 Histoire
  • 2 Étymologie
  • 3 Description
  • 4 Distribution
  • 5 Utilisation 
    • 5.1 Pharmacopée
  • 6 Menaces
  • 7 Divers
  • 8 Autres espèces
  • 9 Cultivars et variétés
  • 10 Voir aussi
  • 11 Notes et références
  • 12 Liens externes

Histoire

Un jeune marronnier aurait été introduit à Constantinople en 1557. L'ambassadeur du Saint-Empire auprès de la Porte Ottomane en aurait offert un à Charles de L'Écluse, ambassadeur à Vienne, en 1576, sous la forme d'un marron prêt à germer. De l’Autriche et probablement par d’autres voies, le marronnier aurait diffusé en Europe. Il a été introduit à Paris en 1615, par un certain Bachelier, qui l’aurait ramené du Levant et planté dans la cour de l'hôtel de Soubise (ou dans le domaine des Templiers).

Charles de l'Écluse après Pierre Belon l'aurait acclimaté en comprenant qu'il fallait le semer très tôt car la graine perd rapidement son pouvoir de germination. Un sujet planté en 1606 (402 ans) est encore visible dans le parc d'un hôtel à Vézac (Cantal) et un autre planté en 1790 (218 ans) en Haute-Vienne (87) à St-Cyr.

Étymologie

Nom scientifique : Aesculus était le nom latin d’un chêne à glands comestible. hippocastanum évoque le cheval (hippos) et la châtaigne (kastanon) car le marron semblait pouvoir être donné aux chevaux en petite quantité. Un des noms communs anglais du marron est encore horsechestnut, ou marron de cheval.

Nom vernaculaire : Le mot marron viendrait du mot ligure mar signifiant « caillou ». Son fruit lisse, rond et dur évoque effectivement un caillou. Le mot marron semble pouvoir également évoquer la couleur brune du fruit.

Définitions anciennes : Pour le Dictionnaire de l'Académie française de 1694 (1re édition), le mot marronnier désignait autrefois tous les arbres portant des marrons (dont les châtaigniers). Le marronnier a ensuite désigné les variétés cultivées du châtaignier « dont les fruits sont plus gros que les châtaignes et comestibles ». Le mot « marronnier » a aussi jusqu’au XIXe siècle au moins, désigné le métier de vendeur de marrons chauds ou froids.

L’expression marronnier d'Inde, apparaît dans la 6e édition (1832) du Dictionnaire de l'Académie française qui le définit comme un « grand et bel arbre », « apporté en France de Constantinople » et « dont les fleurs sont en bouquets pyramidaux, et dont le fruit est âcre et amer ». Le Dictionnaire Littré de la langue française (1872-1877) précise qu’il fait partie de la famille des hippocastanées, et qu’il « nous est venu des Indes orientales, en 1615 » (en fait probablement importé par la compagnie des Indes, mais venant de moins loin).

Description

C'est un grand arbre d’ornement qui peut dépasser les 300 ans et mesurer jusqu'à 30 mètres. La sève, la Bogue et la graine ont une odeur très particulière et un goût un peu amer.

L'écorce brune à légèrement rougeâtre est lisse chez le jeune arbre se fissure dans le sens de la longueur, parfois dans un mouvement hélicoïdal autour du tronc, et s'écaille en se détache par petites plaques.

Les fleurs blanches ou roses, tachées de rouge, sont rassemblées en thyrses en forme de pyramide mais de nombreux variants existent.

Les feuilles caduques sont opposées, grandes (30-50 cm), munies d'un long pétiole, palmées, à 5 ou 7 folioles dentelées.

Les bourgeons pointus qui apparaissant en automne, sont protégés par une sorte de résine fortement collante.

Le fruit est une capsule coriace, hérissée de pointes, qui renferme en général une seule (parfois deux) grosse graine brune, lisse et luisante, toxique, appelée marron d'Inde.

Attention, les marrons du commerce, à griller ou utilisés en confiserie, qui sont comestibles, sont des châtaignes, fruits d’une variété de châtaignier (Castanea sativa) à fruits non cloisonnés. Ce ne sont donc pas les fruits du marronnier d'Inde.

Distribution

Contrairement à ce que pourrait laisser penser son nom vernaculaire "Marronnier d'Inde", cet arbre a pour origine le sud-est de l'Europe, avec une aire comprise entre le Caucase et les Balkans, incluant l'Albanie, le nord de la Grèce et l'Asie Mineure. Il pousse là naturellement en forêt mélangée de feuillus, à une altitude de 700 à 1200 m, sur sol plutôt acide. Mais il est probable que cette essence ait eu une aire de répartition beaucoup plus large avant la dernière période glaciaire, des pollens plus anciens ayant été trouvés, dont en France. Lors de la dernière glaciation, il aurait survécu dans des forêts humides des Balkans (Bulgarie, Albanie, Nord de la Grèce).

Utilisation

Son bois n'est pas réputé de qualité pour la menuiserie, la charpente ou le papier.Il est utilisé en agriculture pour la confection de piquets et de treillis car son bois est peu putrescible. C'est comme arbre d’ornement, et moindrement d'alignement qu'il est utilisé, pour son feuillage dense, ses fleurs bien visibles, et des marrons autrefois jugés très exotiques. Arbre forestier vrai, il ne nécessite ni taille, ni entretien particulier mais il supporte des tailles parfois dures. Il rejette à partir des souches, souvent sans survivre. Il est jugé très résistant sur les sols qui lui conviennent (plutôt acide) mais il est plus sensible à la pollution urbaine et à la déshydratation que le platane.

Le marron d'Inde contient de l’amidon, des saponines (aescine) et surtout des glucosides(aesculine, fraxine), qui le rendent toxique. Il n'est donc pas recommandé de le donner à manger au bétail, bien que cela ait été fait dans le passé pour les chevaux et bovins.

Pharmacopé

Article détaillé : Pharmacopée.

Marron d'Inde et sa bogue

On utilise depuis longtemps son écorce (riche en tanins et en flavonoïdes), ses fleurs et ses marrons pour en tirer des préparations médicinales. En Turquie, le marron réduit en poudre était réputé soigner certaines maladies pulmonaires. Le marron semble aussi avoir été utilisé pour soigner les maladies pulmonaires du cheval.

Un extrait normalisé en escine (16 % à 20 %), mais ne contenant pas d'esculine (anticoagulant toxique) est commercialisé depuis les années 60, fabriqué à partir de la graine entière, car la fleur, la feuille ou l'écorce contiennent de l'esculine. Il traite l'insuffisance veineuse et certains troubles associés (lourdeur et gonflement des jambes, démangeaisons, varices, phlébite, certaines ecchymoses, hémorroïdes (au XVIIIe siècle, les Français produisaient un extrait anti-hémorroïdaire). Une étude  faite sur des rats laisse penser que l’extrait normalisé de marronnier d’Inde aurait un effet hypoglycémiant qui pourrait contribuer à traiter le diabète. Certains extraits ont une activité vitaminique P, anti-hémorragique, qui les ont fait utiliser dans des préparations destinées à faciliter la circulation sanguine.

Menaces

Cochenilles, indicatrice de stress, souvent en ville

Le marronnier était autrefois peu sensible aux parasites, même planté en alignement. Il est depuis quelques décennies victimes de plusieurs pathologies qui, sans être toujours nouvelles, semblent dans certaines régions et dans les villes prendre une ampleur croissante et préoccupante.

  • Cameraria ohridella est un insecte lépidoptère (Gracillariidae) nouvellement apparu en Europe dont le nom commun est mineuse du marronnier d'Inde. Ce très petit papillon dont l'origine reste inconnue a été découvert en 1985 en Macédoine, d’où il a envahi l'Europe en moins de 20 ans. Sa chenille creuse des galeries dans les feuilles de marronnier, provoquant une chute précoce du feuillage et un affaiblissement des arbres. Un projet européen nommé CONTROCAM a été lancé le 1er janvier 2001 par 8 partenaires : INRA (France), CSIOCB (République tchèque) , CABI (Suisse), UBW (Autriche), UBERN (Suisse), UTRS (Italie), TEIK (Grèce) et TUMUC (Allemagne - voir nota) qui coordonne le projet. Il vise à mieux connaître la mineuse, sa répartition, son écologie et ses impacts (en milieu urbain et rural, ainsi que dans les Balkans, dans la « nature »), et à les maîtriser par des moyens de lutte intégrée.

NOTA : La disparition des marronniers en Bavière serait une catastrophe nationale car il y est devenu l'arbre emblématique des Biergarten.

- Page sur la mineuse, par l’INRA
  • Le marronnier est aussi touché par un champignon, Guignardia aesculi, plus communément appelé Black rot. Cela provoque un dessèchement du limbe de la feuille, dont les symptômes sont des taches brunes rougeâtres bordées de jaune sur le feuillage.
  • Les marronniers urbains sont parfois également infestés de cochenilles.
  • La maladie la plus récente est la plus mortelle, touche principalement quelques pays du centre de l'Europe de l'Ouest. Il s'agit d'un chancre bactérien, d'abord attribué à un organisme proche des champignons (Phytophthora), mais qui semble en fait produit par quelques variants particulièrement pathogènes d'une bactérie commune (Pseudomonas syringae).

Pour plus d'information sur les pathologies du marronnier, voire les articles sur le genre Aesculu et sur Pseudomonas syringae.

Il semble que ces pathogènes se développent surtout sur des arbres dont le système racinaire est contraint, et chez des arbres exposés aux stress dus à la pollution ou aux modifications anthropiques locales et globales du climat (respectivement perturbation du couple thermohygrométrique en ville, et hivers doux et étés chauds et secs en zone tempérée).

Divers

Jeune marronnier commun au printemps.

Marron d’Inde se dit conker en anglais. Les Britanniques ont inventé le « conkers » dans lequel deux joueurs disposent chacun d’un marron soigneusement percé et retenu au bout d’une ficelle. Il s’agit de détruire en moins de 5 minutes le marron de l’adversaire, en le frappant avec le sien. Chaque joueur est à tour de rôle « teneur » et « frappeur ». Le frappeur frappe trois fois le marron de son adversaire, puis les rôles s’inversent, et ainsi de suite, jusqu’à destruction. Ce jeu, pratiqué seulement à l’automne, est en train de contaminer le continent. Des compétitions régionales, nationales et mondiales sont désormais organisées chaque année.

Le site de l’université nationale de Séoul a été converti en parc d’agrément en 1975, et porte le nom de parc Marronnier.

Fabre d'Eglantine a donné au 23e jour du mois de germinal dans le calendrier républicain (12 avril) le nom de « jour du marronnier ».

Autres espèces

  • Aesculus pavia, le pavier rouge ;
  • Aesculus flava, le pavier jaune (anciennement Aesculus octandra) ;
  • Aesculus californica, le pavier de Californie ;
  • Aesculus glabra, le pavier de l'Ohio ;
  • Aesculus indica, le marronnier de l'Himalaya, « vrai » marronnier d’Inde ;
  • Aesculus xcarnea, le marronnier rose, hybride de A. hippocastanum avec A. pavia.

Cultivars et variétés

De vieux marronniers, en situation isolée peuvent parfois largement étaler et appuyer leurs basses branches au sol.

Il existe des cultivars et des variétés aux caractéristiques intéressantes pour le paysagiste mais ils sont difficiles à trouver, il faudra s'adresser à des pépiniéristes spécialisés ou à des pépinières de collection :

  • Aesculus hippocastanum 'Albovariegata' au feuillage panaché blanc
  • Aesculus hippocastanum 'Aureovariegata' au feuillage panaché jaune
  • Aesculus hippocastanum 'Baumanii' aux fleurs doubles et qui ne produit pas de fruit
  • Aesculus hippocastanum 'Crispa' au port pyramidal et compact
  • Aesculus hippocastanum 'Digitata' avec seulement trois folioles plus petites que l'espèce type
  • Aesculus hippocastanum 'Globosum' au port arrondi
  • Aesculus hippocastanum 'Hamptoncourt Gold' aux feuilles vert jaunâtre au débourrement
  • Aesculus hippocastanum cv Henkelii : aux folioles plus petites et plus découpées que l'espèce type
  • Aesculus hippocastanum 'Incisa' aux folioles fortement et doublement dentées
  • Aesculus hippocastanum 'Laciniaa' aux folioles très découpées
  • Aesculus hippocastanum 'Memmingeri' aux feuilles jaunâtres au débourrement
  • Aesculus hippocastanum 'Praecox' qui débourre plus tôt que l'espèce type
  • Aesculus hippocastanum 'Pyramidalis' au port pyramidal
  • Aesculus hippocastanum 'Umbraculifera' au port dense et arrondi
  • Aesculus hippocastanum 'Wisselink' qui a les feuilles qui deviennent jaune or en été

Voir aussi

  • Marronnier (journalisme)

Notes et références

  1. Bibliographie agronomique, ou Dictionnaire raisonné des ouvrages sur l'économie rurale et domestique et sur l'art vétérinaire par Victor-Donatien de Musset-Pathay (1768-1832), un des collaborateurs du Cours complet d'agriculture pratique - p.442 - Éditions D. Colas (1810)
  2. Bioactive saponins and glycosides. III. Horse ches...[Chem Pharm Bull (Tokyo). 1996] - PubMed Result 

Liens externes

  • Référence Tela Botanica (France métro) : Aesculus hippocastanum L., 1753 (fr)
  • Référence ITIS : Aesculus hippocastanum . (fr)
  • Référence NCBI : Aesculus hippocastanum (en)
  • Référence GRIN : espèce Aesculus hippocastanum (en)
  • (en) Revue d'études sur l'efficacité pharmacologique
  • (en) Étude sur une application médicale
  • (en) Étude sur l'efficacitét et la sûreté des extraits de marronnier pour le traitement de l'insuffisance veineuse chronique
  • (en) Étude comparative sur l'efficacité des bas de contention et d'un extrait de marrons
  • Portail de l’agriculture et l’agronomie
  • Portail de la botanique
  • Portail des plantes utiles

arb_plante_061            l'arbre   :  marronier

au printemps                   La fleur:  marronier__5_    La feuille:  marronier__21_   

La grappe de fleur  marronier__3_

en été

en autonme

en hiver

21 juin 2010

le chataigner

son nom:

Étymologie : du grec "castanea" de Castanis, ville antique de la province du Pont (actuellement Turquie).

ça se mange:
La châtaigne, qui est un akène, est formée d'une masse farineuse enveloppée d'une écorce lisse de couleur brun rougeâtre appelée le "tan". Marron peut à la fois désigner certaines variétés améliorées de châtaignes et les marrons d'Inde (graine du marronnier que l'on trouve dans les villes). Ceci peut prêter à confusion ; il convient d'être vigilant car la graine du marronnier (le marron d'inde) est toxique. On distingue une châtaigne d'un marron d'Inde grâce à la queue de la châtaigne (la "torche") que l'on ne trouve pas sur un marron d'Inde.

La crème de marrons et les marrons glacés sont fabriqués à partir de certaines variétés de châtaignes appelées marrons.

L'amande fraîche contient jusqu'à 35% de glucides (amidon, saccharose, dextrines), 5 % de fibres, mais est pauvre en protides (albumines) et lipides. Elle contient aussi des vitamines, notamment de la vitamine C et des éléments minéraux, notamment du potassium. Le taux de sucre du fruit évolue dans le temps : il est généralement plus important quelques semaines après la récolte.

La farine de châtaigne contient plus de 75 % de glucides ce qui en fait un aliment énergétique.

arb_plante_061

   P1010696 la feuille

l'arbre

au printemp 

en étéP1010675 l'arbre 

                     P1010699 écorce 

en automne : P1010694 la coquille du fruit      P1010716 le fruit

en hiver:

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21 juin 2010

Le frêne

Et ça soigne ?

En Europe, on lui attribuait de grands pouvoirs curatifs, dont celui de guérir la hernie ombilicale du nouveau-né. Le rituel exigeait qu'on fende un jeune frêne en deux dans le sens de la longueur, puis qu'on fasse passer le bébé entre les deux moitiés écartées, que l'on réunissait ensuite avec de la ficelle. La guérison du bébé était censée s'accorder à celle du jeune frêne.

Certains jurent que la feuille du frêne noir a été employée avec succès comme antidote contre la morsure des serpents. Appliquée sur la partie affectée, elle arrêterait l'effet du venin. On la faisait également prendre par voie interne. Une vieille légende raconte que le remède était d'une redoutable efficacité, les serpents s'écartant carrément de leur chemin pour ne pas toucher l'ombre que faisait l'arbre sur le sol! Une autre disait que si un serpent devait avoir à choisir entre passer à travers les branches d'un frêne ou par les flammes d'un feu, il choisirait le deuxième chemin.

Plus pragmatiquement, c'est pour les effets antirhumatismaux et diurétiques de ses feuilles qu'on apprécie le frêne. On les emploie par voie interne et par voie externe, à raison d'une poignée par litre d'eau. Bouillir, puis infuser dix minutes. Boire à volonté, avec du jus de citron. On peut remplacer la moitié des feuilles de frêne par des feuilles de cassis. On peut également préparer un vin médicinal en laissant macérer quelques jours une vingtaine de feuilles dans un litre de vin blanc. Pour les usages externes, faire bouillir les feuilles pendant 15 minutes, puis appliquer en compresses sur les end utilisé l'écorce du frêne blanc dans le traitement de la dysménorrhée et, selon les soeurs de la Providence, elle serait, tout comme les feuilles, un excellent remède contre les rhumatismes.

Et ça se mange ?

On a consommé les jeunes fruits (samares) des diverses espèces de frêne, marinés dans du vinaigre. Veillez toutefois à les faire bouillir préalablement dans au moins deux eaux pour les débarrasser de leur amertume. Quant à l'écorce du frêne rouge, elle était consommée par les Saulteux de la région des Grands Lacs, qui en grattaient les diverses couches en longues bandes pelucheuses puis les faisaient cuire. En outre, les Micmacs ajoutaient fréquemment la sève de cet arbre à celle de l'érable et du bouleau jaune pour la faire réduire en sirop ou la boire telle quelle. La gomme de certaines espèces a servi à édulcorer la nourriture et les enfants la considéraient comme une friandise de choix.

arb_plante_061l'arbre

au printemps P1010326 la branche DSCN2230 l'arbre Photo_001 l'arbre.

en été P1010346 les graines

en autonme

en hiver

21 juin 2010

Le prunelier

Son nom

Le prunellier, écrit aussi prunelier (Prunus spinosa) est un arbuste de la famille des Rosaceae.
Il est aussi appelé « buisson noir », « épinette » ou « épine noire ».
En raison de son caractère épineux et d'une forte tendance à
drageonner, il a été très utilisé pour former des haies défensives (comme l'aubépine) peut former une haie ou un taillis inextricable en quelques années. Ses fruits étant appréciés des oiseaux qui disséminent ses graines, il est souvent une espèce envahissante des friches et de certaines pâtures.

Et ça ce mange ?

Le fruit du prunelier et les prunelles.

Les prunelles se mangent .

P1010795

Et ça ce soigne ?

Le fruit du prunelier soigne pas de maladies.

   arb_plante_061 l'arbre

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21 juin 2010

Le Merisier

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Le Merisier, bien qu’arbre de demi-lumière à l’état juvénile, devient par la

suite très exigeant en lumière et supporte mal la concurrence. Il demande plus

de 700 mm d’eau bien répartis dans l’année. Les sécheresses estivales doivent

être compensées par les réserves en eau du sol. Cette essence résiste bien aux

grands froids mais est très sensible aux brusques variations de température et aux

coups de soleil qui provoquent des nécroses de l’écorce.

Le Merisier a un comportement plastique, tant vis à vis de la texture du sol qu’au niveau de son acidité. Il

donne les meilleurs résultats dans les sols limoneux bien structurés à pH légèrement acide. Cette essence ne

supporte pas l’hydromorphie, même temporaire, quand elle affecte les 40 premiers centimètres du sol. Son

enracinement est traçant.

3/ha/an pour un âge d’exploitabilité voisin

Le Merisier est une essence très appétante vis-à-vis des cervidés, qui

consomment toutes ses parties aériennes (bourgeons, tiges, feuilles). Par

ailleurs, les plants et les jeunes rejets sont souvent frottés.

Plusieurs insectes, tels le puceron noir ou les chenilles défoliatrices peuvent

l’attaquer. Il en est de même des champignons qui atteignent le feuillage

(comme l’Anthracnose ou Cylindrosporiose), ou son bois de coeur, entraînant

des pourritures blanches ou rouges.

Le Merisier présente une croissance rapide qui

est favorisée dans le jeune âge par la présence

d’un abri latéral. Sa production oscille entre 3 et

6 m

de 60 ans. Au-delà de 80 ans, la présence de

pourritures du tronc devient systématique.

Le bois du Merisier comprend un aubier distinct

de couleur pâle et un duramen allant du jaune

au brun rosâtre. Ce bois est mi-dur et facile à

travailler. Ses usages sont variés : tranchage,

ébénisterie, lutherie, tournerie, sciage, … Il peut néanmoins présenter des

défauts, comme la veine verte, la fibre torse, des noeuds noirs et des pourritures.

Présent sur 2 500 ha en Poitou -

Charentes, c’est un fruitier qui croît

à l’état disséminé dans nos bois et

que l’on rencontre fréquemment

en bordure de forêt ou en lisière de

parcelle. Essence peu sociable, le

merisier ou cerisier des bois vit isolé

ou en bouquets. Arbre à croissance

rapide, sa dissémination naturelle se

fait essentiellement par les drageons

et les fruits.

Les régions naturelles les plus adaptées

à la croissance des merisiers sont la

Châtaigneraie limousine, la Gâtine,

les Terres rouges et dans une moindre

mesure le Saumurois, le Loudunais, la

Saintonge et le Montmorélien.

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au printemps

en été    P1010654               P1010680

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21 juin 2010

L'Eglantier

Églantier       Photo_050                                    

Wikipédia:Lecture d'une taxobox

Églantier
Plant
Classification classique
Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Sous-classe Rosidae
Ordre Rosales
Famille Rosaceae
Genre Rosa
Nom binominal
Rosa canina
Classification phylogénétique
Ordre Rosales
Famille Rosaceae

L'églantier commun (Rosa canina L.) est un arbrisseau épineux de la famille des rosacées, très commun dans les régions tempérées de l'ancien monde. On le trouve dans les haies et les bois surtout en plaine. C'est une espèce botanique présentant de nombreux échotypes, toujours à fleurs simples. Il est utilisé comme porte-greffe pour des variétés de roses améliorées. Certains de ses hybrides sont des rosiers cultivés.

Noms communs

Églantier, églantier des chiens, rosier des chiens, rosier sauvage, rosier des haies. Le nom de « rosier des chiens » vient de la propriété attribuée dans l'Antiquité à la racine de cette plante censée guérir la rage.

Description

L'églantier est un arbrisseau pouvant atteindre trois mètres de haut, à tiges dressées, arquées, munies d'aiguillons recourbés. Elles sont munies de stipules développés.

Les feuilles alternes, composées, comprennent 5 à 7 folioles elliptiques dentées.

Les fleurs, ou églantines, de 4 à 5 cm de diamètre, ont une corolle simple à cinq pétales blanc rosé, et de nombreuses étamines. Elles sont souvent solitaires ou réunies en corymbes. Le réceptacle floral est creusé en forme d'urne (hypanthium) qui contient les carpelles velus.

Les fruits (cynorrhodons ou familièrement gratte-culs), de forme ellipsoïde, sont rouges à maturité, vers le mois d'octobre. Ils ont de 1,5 à 2 cm de long. Ils sont en fait issus de la transformation du réceptacle floral (faux fruit), qui contient les vrais fruits (akènes résultant de la transformation des carpelles).

Répartition

L'espèce Rosa canina est originaire d'une vaste région, dans les zones tempérées de l'ancien monde, incluant :

  • l'Afrique du Nord et les îles Canaries et Madère ;
  • l'Asie occidentale, Afghanistan, Iran, Irak, Israël, Liban, Syrie, la région du Caucase et l'Asie centrale (Tadjikistan),
  • le sous-continent indien (Pakistan) ;
  • toute l'Europe, de la Méditerranée à la Scandinavie, y compris les îles Britanniques et la Russie

Elle a été naturalisée notamment en Amérique du Nord (États-Unis et en Océanie (Australie, Nouvelle-Zélande).

Variétés et hybrides de Rosa canina

  • Rosa canina 'Andegavensis', à feuilles glabres,
  • Rosa deseglisei, une Rosa canina d'Europe centrale à fleurs blanches,
  • Rosa marginata et Rosa marginata 'Brachyphylla' d'Europe centrale et orientale à fleurs plus grandes,
  • Rosa hibernica, hybride spontané Irlandais (Rosa canina × Rosa pimpinellifolia type spinosissima),
  • 'Andersonii', aux fleurs roses plus grandes que celles de Rosa canina,
  • 'Kiese': Rosa canina × 'général Jacqueminot, aux fleurs simples ou semi-double rouges en corymbe ; très cultivé.

Autres espèces de la section des Caninae

Article détaillé : Rosa sect. Caninae.

Utilisation

L'églantier servait de porte-greffe pour diverses variétés de rosiers, mais actuellement seules les variétés Rosa canina inermis (sans épines) et Rosa canina Pfänder (excellent pour les greffages de rosiers tiges) sont encore utilisées.

Des variétés horticoles ont été sélectionnées pour la culture ornementale.

L'églantine est utilisée en parfumerie pour ses notes délicates.

Propriétés médicinales

Les fruits de l'églantier, ou cynorrhodons, ont des emplois médicinaux et alimentaires. Très riches en vitamine C (20 fois plus que les agrumes), ils contiennent aussi des vitamines B et PP, de la provitamine A et des sels minéraux. Frais, ramollis par les premières gelées ou après une légère cuisson, ils forment une pâte qui se mange sucrée avec des laitages. Mais ils s'utilisent surtout en confitures, en sirops et en gelées. Séchés et réduits en poudre, ils servent en décoction pour des tisanes.

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au printemps       LA FEUILLE P1010789

en été

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en hiver

21 juin 2010

Le saule

Saule

Son nom

Le nom générique, d'origine celtique, signifie « près de l'eau », par allusion à l'habitat de cet arbre ou arbuste. À cause de la forme de ses feuilles - allongées et au moins trois fois plus longues que larges, le saule (Salix alba) capte la lumière d'une manière tout à fait particulière, ce qui permet de le repérer de loin. Vu d'en haut, d'une montgolfière, par exemple, c'est un des meilleurs indicateurs de la présence d'un cours d'eau, fleuve, rivière ou ru, étant donné que ce qu'il aime plus que tout au monde, c'est de plonger ses racines dans la bonne terre humide et limoneuse des rivages.

Et ça se mange?

L'écorce interne, ou cambium, du saule blanc est comestible. Dans les pays nordiques, elle a servi à faire du pain. L'écorce de toutes les espèces de saule est d'ailleurs comestible, quoique très amère, du genre à vous faire rentrer les joues dans les mâchoires. Il faut donc la faire cuire dans au moins deux eaux avant de l'employer. Elle peut servir de nourriture de survie et on dit que nombre de coureurs des bois coincés en forêt lui doivent la vie. On la mangera alors fraîche, en la mastiquant bien et en recrachant les fibres à mesure. Pour en faire du pain, on la fera cuire d'abord dans deux eaux puis sécher et on la réduira en poudre avant de l'intégrer en petite quantité à la pâte à pain.

Une mise en garde s'impose toutefois : le cambium étant la seule partie du bois qui soit vivante, en prélever une trop grande quantité revient à tuer l'arbre à plus ou moins long terme. Par conséquent, on ne l'utilisera qu'en cas d'absolue nécessité. L'idéal est de le prélever sur des arbres récemment abattus ou tombés.

D'un point de vue culinaire, les jeunes pousses, les bourgeons, les inflorescences et les très jeunes feuilles, sont nettement plus intéressants que l'écorce. De plus, la plupart du temps, on peut en prélever de grandes quantités sans mettre l'arbre en péril. Si on récolte l'écorce en hiver, c'est au printemps qu'on récolte ces parties vertes.

Les Eskimos de l'Alaska et les Inuits du Canada ramassent encore de nos jours les parties comestibles d'une espèce nordique, Salix phylicifolia, et de diverses autres espèces. On mange les bourgeons crus avec de l'huile de phoque. L'huile de phoque sert d'ailleurs à les conserver plusieurs mois, voire une année complète. Cueillies lorsqu'elles ne dépassent pas les quatre centimètres, les jeunes feuilles se mangent soit crues et fraîches, soit séchées et ajoutées à la soupe ou prises en infusion. On les estime d'ailleurs assez pour les mettre en conserve.

Les jeunes pousses de cette espèce et de diverses autres espèces rampantes de la toundra arctique et des montagnes peuvent être pelées puis mangées crues. Enfin, les Slaves de l'Ouest canadien fabriquaient une bière forte avec les branches de diverses espèces de saule.

Et ça soigne quoi?

Avant la mise au point de l'aspirine (acide acétylsalicylique) par Bayers, on employait dans les officines l'écorce de diverses espèces de saule de même que son principe actif, la salicine, qui fut d'abord isolée dans le saule, puis dans quelques espèces de peupliers.

« Arbre contre la douleur », écrit le docteur Jean Valnet dans son livre « Phytothérapie ». Antinévralgique, antispasmodique, sédatif génital, calmant nerveux, fébrifuge, tonique digestif, le saule soulage les névralgies rhumatismales, les céphalées, les douleurs des règles, les états fébriles, l'angoisse, l'anxiété, l'insomnie des neurasthéniques. Il est en outre souverain pour éteindre les ardeurs fougueuses des nymphomanes, priapes, satyriasiques et autres faunes de ce monde, leur permettant de retrouver le sommeil innocent de l'enfance. Étonnamment, il soulage aussi l'hyperacidité gastrique. Étonnamment, en effet, puisque son équivalent de synthèse, l'AAS (aspirine), est au contraire déconseillé en cas d'hyperacidité ou d'ulcère gastrique, car il est réputé pour provoquer des lésions parfois très graves de l'estomac. Enfin, on croyait autrefois qu'une forte décoction de l'écorce intérieure du saule était la cure parfaite pour les maladies vénériennes.

En phytothérapie, les chatons, les feuilles et l'écorce peuvent être employés, mais c'est de loin cette dernière qui est la plus efficace et, avec le temps, son emploi a prédominé. Les deux premiers se préparent en infusion à raison de 10 ml par tasse d'eau bouillante. On en prend trois tasses par jour avant ou entre les repas. L'écorce se prépare sous la forme de décoction à raison de 25-35 g par litre d'eau. On la fait bouillir cinq minutes puis infuser dix minutes. On en prend trois tasses par jour. On l'a aussi prise en poudre, incorporée dans du miel ou du sirop à raison de 5-10 g par dose. On peut également en préparer un vin en faisant macérer 50 g d'écorce dans un litre de vin pendant quelques jours. On prend un verre à bordeaux (75 ml) avant chacun des deux grands repas.

Par voie externe, on emploie les feuilles en compresse pour soigner les contusions et plaies ou en emplâtre contre les entorses et les élongations. On prépare la compresse en faisant bouillir les feuilles dans de l'eau. On récupère le liquide refroidi et on applique. On prépare l'emplâtre en mélangeant les feuilles avec de la farine de blé et un peu d'eau et en appliquant la pâte ainsi obtenue sur les parties affectées.

Les feuilles de saule portent souvent des gales causées par divers insectes. La variété qui se développe sur le S.rigida et qui a la forme d'un bouton de rose serait médicinale (et probablement les autres également). On employait autrefois l'infusion pour soigner la rétention d'urine.

Saviez-vous que?

Les substances actives de nature hormonale que renferme le saule favorisent son enracinement. Il est possible de tirer parti de cette propriété pour bouturer des plantes plus rébarbatives. Il suffit pour cela d'écraser avec un marteau quelques rameaux de saule (toutes espèces confondues) et de les faire tremper pendant 24 heures dans de l'eau. On récupérera cette eau et on y mettra à bouturer les tiges de la plante récalcitrante. La reprise sera bien meilleure.

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en été IMGP1903 le tronc

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